La mauvaise réputation du rosé
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Des viticulteurs s'attachent aujourd'hui à sauver le rosé
du déshonneur. Ce vin demeure l'archétype du vin traître
qui inflige maux d'estomac, migraines et dérangements intestinaux,
dissimulés derrière une fraîcheur de bon aloi.
Le rosé est victime de sa couleur élaborée à
partir de raisins rouges, la peau du fruit donne la bonne couleur selon
la méthode employée.
Deux méthodes s'opposent pour faire
du rosé:
- Le rosé de pressurage direct est obtenu en séparant
aussitôt le jus des peaux, sa couleur est pâle, il se garde
rarement au delà d'une année. Son goût est allégé
par la perte de nombreux arômes qui se trouvent à l'intérieur
de la peau.
- La méthode noble pallie cet inconvénient en retenant
les peaux le temps de la fermentation. Le vin est ensuite soutiré
: c'est ce qu'on appelle la saigné. L'inconvénient c'est
que la couleur du rosé tire vers le rouge si la saignée
n'est pas surveillée. Ces rosés ont une meilleure longueur
en bouche, ils peuvent se garder cinq à six ans.
Faire du bon rosé demande donc beaucoup de soin, autant que pour
le blanc et le rouge.
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